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dimanche 29 décembre 2024
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Audit sur les décès périnatals : le flux important des parturientes en cause

(Ouagadougou, le mercredi 5 juin 2024/CHU-YO) Le directeur général, Monsieur Ousmane Néré, a présidé ce jour de 11h à 16h, une séance de restitution des résultats d’un audit sur les décès périnatals au sein du département de Gynécologie-obstétrique.

L’audit a concerné les quatre premiers mois de 2024 et porté sur 22 dossiers qui ont été passés au « scanner » de l’équipe interne d’audit. Sur ces 22 dossiers, trois ont fait l’objet d’exposés et d’échanges.

Le chef du département, le Pr Francoise Millogo, a indiqué que cet audit fait suite à celui sur les décès maternels réalisé en mars dernier. L’intérêt de ces audits, c’est de se regarder dans la glace, de voir ce qui peut être corrigé en interne, et de transmettre à la hiérarchie un certain nombre préoccupations. Le Directeur général dans sa prise de parole a félicité le chef du département et son équipe pour le travail abattu au quotidien et pour cette dynamique enclenchée sous le leadership du Pr Millogo, qui se traduit par la réalisation des audits.  L’objectif n’est pas d’incriminer X ou Y mais plutôt de réunir tous les moyens possibles pour améliorer la qualité de prise en charge des usagers par la réduction de la mortalité.

La présentation des trois dossiers faite par le Dr Armand Zagré est assortie d’un certain nombre de recommandations.  Sur la période des 4 premiers mois, le département a enregistré 1354 accouchements dont 995 césariennes. L’une des préoccupations centrales, c’est le flux important des parturientes si fait que les couloirs sont transformés en zones d’hospitalisation (pour des femmes qui viennent d’accoucher ou en attente de rentrer dans la salle de travail). Le souhait est de pouvoir augmenter la capacité d’accueil de la salle d’accouchement. Un autre souhait c’est de pouvoir mettre au travail les structures de santé périphérique, dont certain référent systématiquement au CHU-YO pour des motifs prétextes.  Les questions d’équipements et d’appareils de réanimation, les problèmes d’hôtellerie, le problème d’insuffisance de personnel, l’insuffisance de formation continue……ont été posés et fait objet discussions. Le directeur général a eu droit à une ovation pour l’effort d’équipements fait puisqu’au moment où se tenait la réunion, le département recevait un premier lot d’équipements.

Le département a besoin d’une salle de triage et d’attente adaptée. Car « quand on dit aux parturientes de déambuler dans les parages du service, souvent elles se retrouvent jusqu’ à vers le service de Pneumologie. Il nous arrive de fouiller l’hôpital à la recherche d’une parturiente », relate une sage-femme.

Toujours dans le volet recommandations, il a été suggéré d’avoir une liste complète des médicaments de la DIN dans la mesure où il y a des molécules nécessaires qui manquent. Ainsi, le montant des ordonnances complémentaires (à acheter hors du CHU-YO) peut atteindre 50.000F.  Aussi, la nécessité d’avoir :

-des tubes de prélèvements sanguins dans la salle d’accouchement,

-des bandelettes urinaires,

-une petite d’unité de néonatologie au sein du département,

-produits sanguins disponibles à proximité et de faire les examens d’urgences ……ont été évoqués.

Il ressort que la sensibilisation doit se poursuivre pour amener les femmes à faire des CPN régulières afin de permettre la réduction du taux de décès périnatals. L’opérationnalisation du SAMU pourrait réduire le temps d’arrivée des parturientes dans les formations sanitaires. La nécessité d’avoir des attachés de santé en anesthésiste réanimateurs en nombre suffisant a été soulignée. Le renforcement de la mutualisation des moyens et blocs opératoires à l’échelle du CHU-YO a été souhaité.

Le premier responsable du CHU-YO a exprimé sa satisfaction quant à la bonne qualité et la réalisation en interne de ces audits. Il a instruit ses directeurs techniques de résoudre les petits besoins qui peuvent l’être sans attendre.  Le plaidoyer se poursuivra pour certaines questions qui ne peuvent pas être résolues au niveau du CHU-YO.

A noter qu’en 2023, le département de Gynécologie a enregistré 9527 accouchements dont 4125 césariennes.

Service communication




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