(Ouagadougou, le 16 avril 2025/ CHU-YO) Une équipe de la direction générale de l’offre de soins (DGOS) a effectué une visite de travail les 16 et 17 avril au CHU-YO. La délégation forte d’une quinzaine de membres était conduite par le Dr Bernard Ilboudo, le DGOS lui-même. Le cabinet du ministre de la santé était représenté par le Dr Estelle Dabiré Dembélé, conseillère technique et ancienne secrétaire générale du même ministère.
Les travaux ont démarré par une présentation faite par le Dg sur les acquis, défis, contraintes et perspectives du CHU-YO. L’équipe de DGOS a eu des entretiens individuels par la suite avec les directeurs et certains chefs de services cliniques et médicotechniques. Une visite dans quelques des services cliniques et médicotechniques suivie d’une rencontre de restitution ont clos cette activité d’information, d’échanges, de compréhension des défis et ambitions du CHU-YO.
De manière générale, l’on retient ceci :
Le circuit du patient au CHU-YO dès son entrée jusqu’à sa sortie est formalisé dans les documents. L’informatisation des différents enregistrements renforce la traçabilité et le suivi administratif du patient.
Les patients en cas de besoin bénéficient du mécanisme de prise en charge sans prépaiement dans les services d’urgence ; ils sont transférés dans les services spécialisés dès que l’urgence est levée.
La pratique de référence et la coréférence est une réalité au CHU-YO et est même formalisée.
Les fiches de poste et la description des tâches ont été déjà élaborées et seront remises bientôt aux travailleurs.
Au CHU-YO, les agents travaillent conformément aux textes de la FPH, et les programmes de garde sont toujours validés par un comité.
Certes il y a des acquis mais le CHU-YO a aussi des défis et des attentes. Ce sont :
Il est important de réduire les ruptures des médicaments à la CAMEG qui est le principal fournisseur du CHU-YO en produits et consommables. La rupture des médicaments impacte la chaine de production des soins.
Le CHU-YO devrait être doté en ressources humaines conséquentes, jeunes et valides. Car certains agents affectés au CHU-YO ont des soucis de santé et ne peuvent pas supporter le rythme de travail élevé et soutenu de l’hôpital leader au Burkina Faso.
Il est impératif de réguler de façon efficace la gestion des urgences dans les structures de soins de la ville de Ouagadougou. Cela en vue de désengorger les services d’urgences du CHU-YO dont les capacités d’accueil sont régulièrement débordées.
Il est souhaitable qu’on ait un mécanisme de prise en charge des indigents/cas sociaux . Plusieurs patients sans accompagnants ou sans documents d’identités, et souvent des malades mentaux sont « déversés » au CHU-YO. C’est toujours la croix et la bannière leur prise en charge.
Le CHU-YO souhaite qu’un plaidoyer soit mené afin de permettre le remboursement de la dette gratuité près de 02 milliards FCFA et le remboursement de 800 millions FCFA au titre des frais de stage.
Le CHU-YO a élaboré son projet d’établissement hospitalier 2025-2029 et souhaite un accompagnement des autorités dans sa mise en œuvre.
Les subventions accordées au CHU-YO ne reflètent pas la réalité des besoins de fonctionnement des services cliniques et médicotechniques. Il est souhaitable d’accroître les subventions accordées au CHUYO
Présentement, les CHU n’ont pas le même barème tarifaire des prestations, il est impératif que les hôpitaux de même niveau aient des tarifs harmonisés des actes et prestations.
Le CHU-YO a élaboré depuis en 2024 un plan de carrière (le texte d’organisation des emplois permanents TOEP) en collaboration avec les experts du ministère de la santé et de ceux du ministère de la fonction publique. Il faut un plaidoyer pour le retour de ce document qui doit être signé en Conseil des Ministres. La mise en œuvre du TOEP aura des retombées sur la carrière des fonctionnaires propres du CHU-YO et contribuera à leur motivation.
A la clôture des deux jours de travaux, le directeur général et son équipe ont été felicités pour la qualité des documents élaborés et pour les réponses données aux préoccupations des uns et des autres. Cette rencontre était nécessaire car les échanges permettent de mieux comprendre les préoccupations dans les moindres détails.
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