Les accidents de la circulation routière restent de loin la première cause pourvoyeuse de malades dans le service de traumatologie-orthopédie du CHU Yalgado Ouédraogo. Par exemple, en 2024, ce sont 12980 blessés qui ont été reçus, traumatismes des membres et traumatismes crâniens tous y compris. Les polytraumatisés et les traumatismes crâniens graves constituent les premières causes de décès avec 176 décès en 2024

Le Pr Mamoudou Sawadogo fait quelques propositions visant à réduire les accidents et améliorer leurs prises en charge. Aujourd’hui « malheureusement à Ouagadougou non seulement les cas d’accidents de la circulation sont en augmentation mais leur gravité également », révèle le Pr Sawadogo. En cause, au moins deux facteurs : l’incivisme dans un contexte de densification du trafic routier et les engins qui sont plus puissants contrairement « aux P50 et Puchoma de notre temps », explique l’enseignant chercheur. Pour lui, il faut diminuer le nombre d’engins à deux roues, « il y en a trop », et développer le transport en commun. Il salue les efforts du gouvernement pour les nouveaux bus récemment acquis.
« Moi je suis prêt à laisser mon véhicule pour prendre les bus si …. », s’engage le Pr

« Moi je suis prêt à laisser mon véhicule pour prendre les bus car sur tous les plans c’est bénéfique, s’il y a plus de fluidité et de fréquence des bus », lâche-t-il. Quand survient un accident, les premiers instants sont décisifs si le cas est grave car chaque second compte.
Pour le Pr Sawadogo, « il faut impérativement un système de régulation dans la ville de Ouagadougou de sorte que quand les sapeurs-pompiers « ramassent » un blessé, qu’ils sachent dans quelle structure de soins l’emmener ….Ils doivent être en mesure de joindre les structures hospitalières quand ils démarrent. Autrement, ils peuvent être amenés à faire le tour des CHU avec le patient pour défaut de places. « Imaginez si le cas est grave ! et qu’ils doivent se frayer le passage dans les embouteillages. C’est une perte de temps qu’on peut éviter. Ce qu’on constate, c’est qu’ils sont tentés parfois d’envoyer systématiquement les blessés à Yalgado. Or il arrive que nous soyions « pleins » à Yalgado mais qu’ailleurs il y a de la place »
