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mardi 28 octobre 2025
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Fréquence des accidents : « Moi je suis prêt à laisser mon véhicule pour prendre le bus si …. », s’engage le Pr Mamoudou Sawadogo, éminent traumatologue et enseignant chercheur

Les accidents de la circulation routière restent de loin la première cause pourvoyeuse de malades dans le service de traumatologie-orthopédie du CHU Yalgado Ouédraogo. Par exemple, en 2024, ce sont 12980 blessés qui ont été reçus, traumatismes des membres et traumatismes crâniens tous y compris. Les polytraumatisés et les traumatismes crâniens graves constituent les premières causes de décès avec 176 décès en 2024

Le Pr Mamoudou Sawadogo fait quelques propositions visant à réduire les accidents et améliorer leurs prises en charge. Aujourd’hui « malheureusement à Ouagadougou non seulement les cas d’accidents de la circulation sont en augmentation mais leur gravité également », révèle le Pr Sawadogo. En cause, au moins deux facteurs : l’incivisme dans un contexte de densification du trafic routier et les engins qui sont plus puissants contrairement « aux P50 et Puchoma de notre temps », explique l’enseignant chercheur. Pour lui, il faut diminuer le nombre d’engins à deux roues, « il y en a trop », et développer le transport en commun. Il salue les efforts du gouvernement pour les nouveaux bus récemment acquis.

« Moi je suis prêt à laisser mon véhicule pour prendre les bus si …. », s’engage le Pr

« Moi je suis prêt à laisser mon véhicule pour prendre les bus car sur tous les plans c’est bénéfique, s’il y a plus de fluidité et de fréquence des bus », lâche-t-il.  Quand survient un accident, les premiers instants sont décisifs si le cas est grave car chaque second compte.

Pour le Pr Sawadogo, « il faut impérativement un système de régulation dans la ville de Ouagadougou de sorte que quand les sapeurs-pompiers « ramassent » un blessé, qu’ils sachent dans quelle structure de soins l’emmener ….Ils doivent être en mesure de joindre les structures hospitalières quand ils démarrent. Autrement, ils peuvent être amenés à faire le tour des CHU avec le patient pour défaut de places. « Imaginez si le cas est grave ! et qu’ils doivent se frayer le passage dans les embouteillages. C’est une perte de temps qu’on peut éviter. Ce qu’on constate, c’est qu’ils sont tentés parfois d’envoyer systématiquement les blessés à Yalgado. Or il arrive que nous soyions « pleins » à Yalgado mais qu’ailleurs il y a de la place »




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