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samedi 23 novembre 2024
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Simulation de prise en charge des victimes d’une attaque terroriste

 Le CHU-Yalgado OUEDRAOGO a testé sa réactivité face aux urgences sanitaires, à travers la gestion des victimes d’une simulation d’attaque terroriste, qui aurait eu lieu le 22 juillet 2021 lors d’un spectacle au palais des sports de Ouaga 2000. Les blessés, évacués par vagues successives par des ambulances, avaient pour destinations le CHU-YO, le CHU Bogodogo, et le CHU Tengandogo. Cette simulation grandeur nature a été organisée par le Ministère de la santé, et coordonnée sur le terrain par le CORUS.

C’est à 10H09 minutes que la première alerte transmise par le Directeur de Corus, le Dr Brice Bicaba fut reçue par le Dg du CHU-YO.  À 10H15 on annonce le projet d’évacuation des deux blessés, puis de 8 victimes et le DG procéda au déclenchement du Plan blanc du CHU-YO.  À 11H40 les premiers évacués de Yalgado arrivent. La ronde des ambulances se poursuivit jusqu’ à 14H avec au total 38 blessés fictifs reçus maquillés ensanglantés, avec des perfuseurs, des bandages………et la nature de leurs lésions inscrites sur du papier scotché sur leurs jambes.

À l’entrée du CHU-YO, deux policiers et deux infirmières étaient chargés d’orienter les ambulances autres que celles venant du site de l’attaque, pour qu’elles aillent dans la zone de tri Covid19, réservée à l’occasion aux victimes de l’attaque. 

La zone de tri fut compartimentée en deux tentes, l’une pour les urgences absolues (cas graves) et l’autre pour les urgences relatives (légères). On y trouve au moins 05 médecins (urgentistes, chirurgiens viscéralistes et traumatologues) et plus d’une vingtaine d’agents composés d’infirmiers, de brancardiers, d’hygiénistes, et d’administratifs. De cette zone de tri, certains blessés fictifs sont envoyés en fonction de leurs cas, soit en Traumatologie (au nombre 18), en Neurochirurgie (4), en Réanimation (3), en Chirurgie viscérale (9), ou vers la cellule médico-psychologique (4). Il y a eu un décès fictif.

De 10h à 14H, la coordination entre les services cliniques d’une part, et d’autre part entre les services cliniques et les services d’aide au diagnostic, les problèmes de logistique, de maintenance des appareils, la disponibilité ou non des médicaments et consommables, les besoins en personnels, la restauration, la communication de coordination, les moyens de communication, le repas, la gestion des familles des victimes…, ont été des questions à gérer en temps réel sur le terrain. Ces préoccupations ont constitué les points saillants lors de la rencontre de la cellule de crise tenue de 14H à 16H dans la salle de réunion de la Psychiatrie.

Pour le directeur général, il y a des leçons à tirer de cet exercice.  Il a décidé de tester plusieurs fois le plan blanc, ce qui permettra de se corriger au fur et à mesure,  tout en touchant du bois.

 

 

 




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