(Ouagadougou, le mercredi 19 juin 2024/ CHU-YO). Les directeurs généraux du CHU-YO (centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo) et du CNTS (centre national de transfusion sanguine) ont co-présidé une rencontre de travail entre les deux institutions ce jour de 9h à 13h. Au coeur des échanges ? la question du déficit d’approvisionnement du CHU-YO en produits sanguins labiles.
Les besoins du CHU-YO en produits sanguins sont importants. Avec 16.734 opérations chirurgicales dont 4125 en Gynécologie, et près de 137000 consultations en 2023, le CHU-YO est de loin le plus gros consommateur du PSL du pays.
Mais pour un certain nombre de contraintes objectives, le CNTS n’arrive pas de manière régulière à répondre entièrement aux besoins du CHU-YO. Les exposés et échanges ont permis aux deux groupes de travail, celui du CHU-YO et celui du CNTS, de comprendre les enjeux liés à la disponibilité et à l’accessibilité des PSL, et surtout de comprendre les contraintes auxquelles est confrontée chaque institution.
Il ressort la nécessité que l’Etat doit appuyer davantage le CNTS afin qu’il puisse développer tout son potentiel pour collecter, traiter et disponibiliser les PSL en quantités suffisantes. C’est ainsi qu’il pourra répondre aux besoins des toutes les formations sanitaires.
Il y a la nécessité de rationaliser les prescriptions des PSL dans les formations sanitaires. Cela peut passer par l’organisation des sessions de formation au profit des agents et praticiens de santé.
Il a été convenu de mettre un dispositif de communication entre les structures de santé et le CNTS. Et au besoin créer des comités de transfusion sanguine au sein des hôpitaux. L’avantage est de pouvoir faire chaque jour le point des PSL dans toutes les formations sanitaires et de procéder ainsi à la régulation éventuelle des PSL. La régulation des PSL permet de résoudre les problèmes d’urgence en « rappelant » au besoin les excédents de poches de sang de certains centres de soins.
Les résolutions prises se rapportent à
– l’approvisionnement du CHU-YO en PSL tous les jours à partir de midi par le CNTS,
-le retour à la procédure initiale à savoir la création d’une antenne CNTS à Paspanga non loin du CHU-YO. Où les autres structures privées ou confessionnelles pourraient aussi s’approvisionner,
-la mise en place d’un comité de veille transfusionnelle pour la régulation et la gestion efficace des urgences,
– la création d’un cadre d’échange et de concertation permanent entre les hôpitaux et le CNTS,
-la possibilité de l’instauration des dons de remplacements ;
-la possibilité de retour à l ‘ancien système par l’érection des antennes de CNTS (gérées par le CNTS) au sein des hôpitaux. Cette résolution est de portée stratégique qui pourrait être soumise aux hautes autorités.
Le DG du CHU-YO et son collègue ont pris l’engagement de maintenir la concertation et les échanges pour servir la cause des malades, d’autant que les besoins en PSL vont croissants au fil des ans du fait de certaines maladies comme la dengue.
Du reste, la stratégie nationale de transfusion sanguine est en cours d’élaboration, elle pourra prendre en compte nombre de préoccupations abordées au cours de la présente rencontre de travail.
Le souhait est de voir les contraintes du CNTS solutionnées afin que les hôpitaux comme le CHU-YO connaissent moins des déficits en PSL. Plusieurs pistes de solutions ont été ébauchées dans ce sens.
Service Communication
