(Ouagadougou, le lundi 02 décembre 2024/ CHU-YO) La société burkinabè de pédiatrie (SOBUPED) a donné ce jour le top départ de ses activités entrant dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le Sida. Le thème de cette année est « notre santé, nos droits ! »
Les activités au programme sont une campagne de dépistage gratuit de VIH et hépatite B, une campagne de dépistage gratuit de la charge virale et de la tuberculose. Ces activités se déroulent simultanément dans 15 formations sanitaires du pays du 02 au 6 décembre. Les équipes sont mobilisées et sont à pied d’œuvre dans les différents services de pédiatrie. Ces campagnes concernent non seulement les enfants mais leurs familles également.
Le directeur général du CHU-YO a traduit sa satisfaction et fierté aux organisateurs d’avoir retenu son établissement comme site de lancement. Il a réaffirmé l’engagement du CHU-YO à garantir l’accès libre et équitable de toutes les personnes infectées par le VIH, à des soins de santé. Il a tenu à rendre un hommage appuyé au président de SOBUPED, le Pr Fla Koueta, et à son équipe pour les nombreux efforts faits au quotidien dans la prise en charge des malades.
La pandémie demeure une question de santé publique au Burkina. Dans le pays des hommes intègres, 97000 personnes vivent avec le Vih dont près 10000 enfants. Le taux de prévalence est 6 personnes sur 1000. Mais les enfants sont un groupe spécifique et il y a d’importants défis à relever si l’on avoir de bons résultats à ce niveau. La transmission du vih aux tout-petits se fait généralement de mère à enfant ; les mères rechignent à cause de la stigmatisation à amener régulièrement les enfants pour les soins, les ArV pédiatriques ne courent pas les rues ; certains couples volent en éclat avec la naissance d’un bébé infecté par le vih ; certaines femmes après avoir été dépistées positives ne veulent plus accoucher dans la formation sanitaire où elles ont été dépistées……Tous ces comportement ne concourent pas à l’offre de soins adaptés aux enfants infectés par le vih.
L’autre défi c’est la maîtrise du fléau au niveau de certains groupes notamment les adolescents, les travailleurs de sexe, et les minorités sexuelles. …Aujourd’hui, le risque de rebond de la pandémie constitue une préoccupation. C’est pourquoi, tout doit être mis en œuvre pour intensifier la lutte au niveau de ces groupes pour que le mal ne déborde pas, a expliqué le Dr Salam Dermé, du SP/ CNLS.
Il est établi qu’aujourd’hui, certains adolescents ont plus peur de tomber en grossesse que du Vih/Sida si bien qu’ils ne se protègent plus. Les ruptures des pilules du lendemain dans les pharmacies les weekend ou pendant les périodes de fêtes en est une preuve, a expliqué les conférenciers.
La Sobuped s’inscrit ses initiatives dans le concept de « Ensemble pour des services VIH inclusifs », et appelle de tous ses vœux à la réalisation de l’objectif de l ONUSIDA qui est de « Mettre fin à l’épidémie du Sida à l’horizon 2030 ».
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