Celui qui préside désormais aux destinées du Service de Neurologie, après la départ à la retraite du Pr Jean Kaboré, a fait au Dg, Ousmane Néré, ce vendredi 17 février 2023, le point des activités menées en Neurologie, et surtout l’espoir d’une renaissance qui pointe à horizon. Assisté de ses collaborateurs médecins et infirmiers, le chef de service a d’entrée indiqué que la Neurologie couvre un vaste champ d’actions généralement méconnues de la population.
Ouvert en 2003, le Service prend en charge les AVC, les épilepsies, la maladie de parkinson, les démences, les céphalées, les problèmes de mémoire… Fort de 5 médecins, de 11 infirmiers et de 3 GFS, le service réalise un volume d’activités appréciable avec 4005 consultations enregistrées en 2021. Cela dans un contexte où le laboratoire d’exploration est resté fermé pendant plus de 10 ans. Dans le Service, on consulte tous les jours et tout malade venant pour des problèmes de neurologie générale ou de neuro-pédiatrique.
L’espoir renaît car « les activités du laboratoire de neurophysiologie clinique, avec l’acquisition de nouveaux appareils EEG et ENMG vont reprendre incessamment après une longue période d’hibernation », a indiqué le Chef de service. Il reste donc l’installation de ces équipements.
Un autre signe d’espoir manifeste, c’est « le fait de pouvoir contribuer à renflouer les caisses grâce aux examens que nous allons démarrer ». Le patron des lieux a souhaité que le personnel chargé de la manipulation de ses équipements acquis chèrement soit formé.
Enfin le plus grand espoir est lié aux travaux d’extension et de rénovation du Service en collaboration avec la chambre du commerce et d’industrie du Burkina. A ce niveau, un plaidoyer a été fait au Dg afin que le CHU-YO joue sa partition avant que la Chambre de Commerce ne finalise le financement. En effet, le Service est dans une exiguïté totale dans la mesure où depuis son ouverture, « aucun local ou petit bâtiment ne s’y est ajouté », révèle le Pr Dabilgou. Il en résulte que les médecins n’ont pas de bureau personnel, et il manque une salle d’archives.
Lors de la visite des salles, le Dg a pu voir les besoins en literie, matelas, de fauteuils, de chaises, de chariots, de climatisation, de poupinelles, de matériels de soins, de plomberie et de toilettes. La question des toilettes des usagers est cruciale en Neurologie d’autant que pour des patients sans autonomie, se déplacer hors du Service pour leurs besoins est extrêmement difficile. Le Dg a instruit ses services techniques d’y veiller le plus rapidement possible et surtout de mettre des paravents dans les salles d’hospitalisations.
Pour le chef de service, l’extension de la palette des prestations médicales passe par l’ouverture d’une Unité de soins intensifs et d’une Unité de soins neuro-vasculaires.
Le Dg a rassuré le personnel de la diligence que le CHU-YO mettra dans ce dossier de rénovation en respectant les engagements pris. L’effectivité des examens EEG et ENMG sera une bouffée d’oxygène pour le CHU-YO. Autrement, « nous travaillons à enrichir les autres structures où nos malades vont faire des examens demandés par l’hôpital…On se tape le grand boulot et on envoie l’argent aux autres », constate le dg.
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