Considéré comme l’un des poumons économiques du CHU-YO (car tous les services cliniques y envoient des usagers), le département des Laboratoires comporte cinq services s’étendant sur cinq sites : l’Anatomie cytologie pathologique, la Bactériologie-virologie, la Biochimie immuno-chimie, l’Hématologie biologique et la Parasitologie-mycologie.
Le Pr Olga Lompo, le chef du département, dans son mot de bienvenue au Dg ce 2 mars 2023, a donné une photographie générale du département des laboratoires et des contraintes qui y sont vécues. Le département est riche de 70 agents, dont 8 médecins spécialistes, 4 pharmaciens spécialistes, 42 TBM, 6 GFS, 4 secrétaires et de nombreux stagiaires comme les D E S, les élèves des instituts privés et publics de formation. Le département peut rapporter beaucoup au CHU-YO, il y aura toujours un retour sur investissement si on y met les moyens, a plaidé le chef du département.
Elle a fait également une proposition pour la désignation formelle des chefs de services adjoints. « Officieusement », il y a des chefs de services adjoints dans les services « qui font le travail parce qu’avec les occupations académiques des hospitalo-universitaires, on n’est pas toujours disponibles », a-t-elle indiqué.
Les ruptures fréquentes des réactifs et consommables paralysent par moments les activités des laboratoires. La collaboration et la communication doivent être renforcées entre les services des laboratoires et la pharmacie de sorte que les services des laboratoires sachent la qualité et la quantité des consommables et réactifs commandés, les stocks disponibles, le délai de péremption…. Sur ce point commun à tous les laboratoires, le Directeur général entrevoit l’organisation des concertations entre toutes les parties prévenantes afin que chacun soit impliqué réellement dans le processus d’acquisition, de réception et surtout de gestion des réactifs et consommables.
Sur la question des ressources humaines, de parking, de sécurité, la dynamisation du comité thérapeutiques, la refonte du système informatique et les commodités de travail, le directeur général, Ousmane Néré, a expliqué les initiatives en cours. Ainsi certaines préoccupations seront réglées dans le court terme et d’autres à discuter dans des instances appropriées pour ensuite faire l’objet de résolution concertée.
Ces services ont leurs spécificités chacun même s’ils peuvent avoir quelque fois des traits communs comme l’utilisation commune de certains réactifs et équipements. La parole fut donnée à chaque responsable de présenter les préoccupations et perspectives de « son » service.
Anatomie cytologie pathologique : « les examens d’histo-pathologiques sont à l’arrête depuis août dernier », souligne le Pr Olga Lompo
Le chef de service d’Anatomie cytologie pathologique, par ailleurs chef du département des Laboratoires a, à la suite de autres chefs de services, dépeint au DG, les réalités de son service. Le premier point concerne les problèmes de maintenances des équipements qui requièrent parfois une expertise au-delà des compétences locales. Ainsi, a-t-elle regretté que l’appareil qui servait à réaliser les examens d’histo-pathologie soit tombé en panne depuis, et n’est pas réparé ou du moins n’est plus réparable.
Le service compte trois unités à savoir l ’Unité d’Histo-Pathologique, l ’Unité de Cytologie et l’Unité du Registre du cancer. Le personnel du service est au nombre 13 dont 5 médecins spécialistes, 5 TBM, 2 GFS et une secrétaire, qui sont chargé d’exécuter les quatre missions du service que sont : poser le diagnostic des maladies, établir le pronostic, évaluer le résultat des traitements et dans la mesure du possible, expliquer les causes et mécanismes d’action des maladies.
Remontant le cours de l’histoire, elle a rappelé que des acquisitions d’appareils avaient faites en 2016 pour le compte du service qui devrait emménager sur le site du CHU Bogodogo. Mais le déménagement ayant avorté, le service se retrouve démuni sur ce plan des équipements.
En plus des problèmes de ruptures fréquences des réactifs et consommables signalés, le Pr Lompo a mis le doigt sur les conditions de travail dans leur local qui n’est pas du tout adapté. Le bâtiment a été hérité du service ORL, a t-elle révélé .
Pendant la visite, tout le processus de réception des échantillons, de la réalisation des examens jusqu’ à la réception des résultats a été expliqué au Dg.
Le processus de réalisation des examens doit évoluer, se moderniser pour ne plus continuer à exposer le personnel au formol, bactéries, et autres produits cancérigènes, a souhaité le Pr Lompo
Evoquant les conditions de travail, le chef du service a soulevé l’insuffisance des bureaux pour les médecins et de locaux pour le personnel et les médecins en spécialisation. Les problèmes liés à la climatisation, à l’électricité et les pannes d’automates, etc. ont été signalés
En plus du besoin de mise en norme du bâtiment, le chef de service a plaidé pour l’acquisition d’une automate de déshydratation de tissus.
Service communication