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mardi 23 juillet 2024
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Département des Laboratoires : « On devrait pouvoir interconnecter les automates de chaque service et ensuite les automates de tout le département », suggère le Pr Jean Sakandé, chef de service de la Biochimie

Considéré comme l’un des poumons économiques du CHU-YO (car tous les services cliniques y envoient des usagers), le département des Laboratoires comporte cinq services s’étendant sur cinq sites :  l’Anatomie cytologie pathologique, la Bactériologie-virologie, la Biochimie immuno-chimie, l’Hématologie biologique et la Parasitologie-mycologie.

Le Pr Olga Lompo, le chef du département, dans son mot de bienvenue au Dg ce 2 mars 2023, a donné une photographie générale du département des laboratoires et des contraintes qui y sont vécues. Le département est riche de 70 agents, dont 8 médecins spécialistes, 4 pharmaciens spécialistes, 42 TBM, 6 GFS, 4 secrétaires et de nombreux stagiaires comme les D E S, les élèves des instituts privés et publics de formation. Le département peut rapporter beaucoup au CHU-YO, il y aura toujours un retour sur investissement si on y met les moyens, a plaidé le chef du département.  

Elle a fait également une proposition pour la désignation formelle des chefs de services adjoints. « Officieusement », il y a des chefs de services adjoints dans les services « qui font le travail parce qu’avec les occupations académiques des hospitalo-universitaires, on n’est pas toujours disponibles », a-t-elle indiqué.

Les ruptures fréquentes des réactifs et consommables paralysent par moments les activités des laboratoires. La collaboration et la communication doivent être renforcées entre les services des laboratoires et la pharmacie de sorte que les services des laboratoires sachent la qualité et la quantité des consommables et réactifs commandés, les stocks disponibles, le délai de péremption….  Sur ce point commun à tous les laboratoires, le Directeur général entrevoit l’organisation des concertations entre toutes les parties prenantes afin que chacun soit impliqué réellement dans le processus d’acquisition, de réception et surtout de gestion des réactifs et consommables.

Sur la question des ressources humaines, de parking, de sécurité, la dynamisation du comité thérapeutiques, la refonte du système informatique et les commodités de travail, le directeur général, Ousmane Néré, a expliqué les initiatives en cours. Ainsi certaines préoccupations seront réglées dans le court terme et d’autres à discuter dans des instances appropriées pour ensuite faire l’objet de résolution concertée.  

Ces services ont leurs spécificités chacun même s’ils peuvent avoir quelque fois des traits communs comme l’utilisation commune de certains réactifs et équipements.  La parole fut donnée à chaque responsable de présenter les préoccupations et perspectives de « son » service.

Service de Biochimie « On devrait pouvoir interconnecter les automates de chaque service et ensuite les automates de tout le département »

Le Pr Jean Sakandé a fait savoir que le service de Biochimie fonctionne en continu, 24 heures 24 avec du personnel se relayant pour les permanences et gardes.  Ce service est confronté à une insuffisance manifeste du personnel car il n’y a que deux pharmaciens et 11 techniciens biomédicaux. Il s’était battu pour avoir un hospitalo-universitaire, mais le poste n’étant pas ouvert au CHU-YO, l’intéressé a été recruté au CHU de Bobo.  En outre, les départs à la retraite et les départs pour admissions à des concours professionnels ne sont pas compensés.

L’idée d’un centre unique de prélèvements commun à tous les laboratoires lui est venue après avoir vu le modèle au Tchad. Le bâtiment des prélèvements qui trotte au milieu du CHU-YO a permis de soulager un peu les usagers qui ne se baladent plus avec des échantillons d’un local à un autre, et surtout ne trainent plus avec les prélèvements. Cela a l’avantage d’avoir une meilleure qualité des examens

« Même pour certains agents de santé, il n’est pas aisé de se repérer pour savoir où réaliser les examens prescrits sur les bulletins, n’en parlons pas des usagers qui rentrent peut-être à l’hôpital pour la première fois », a souligné le chef de service.  Certes, la construction du centre unique de prélèvements a contribué à la centralisation des échantillons, « mais il nous faut un système de guidage des usagers pour qu’ils retrouvent facilement ce bâtiment », a-t-il souhaité.

La centralisation des équipes de permanence et de garde des différents services laboratoires constitue aussi une initiative qui soulage les usagers.

Le Pr Sakandé tient à son idée originelle qui est qu’au niveau du grand bâtiment des prélèvements il y ait des cloisons. Une cloison pour éviter un contact entre ceux qui font les prélèvements et les équipes chargées des analyses. Il doit y avoir deux zones distinctes, selon les standards internationaux, a-t-il expliqué.

Aussi, le fait de loger un guichet de paiements dans le laboratoire a permis certes de rapprocher les usagers de la caisse, mais il faut ouvrir une lucarne dans le mur et construire un hangar pour les usagers présents pour paiement des prestations. Cela éviterait que ces usagers venus pour les paiements ne côtoient la zone de prélèvements, a expliqué l’expert international des normes de qualité.

Il a aussi souhaité que soit accentuée la communication avec les prescripteurs pour qu’ils sachent toute la « gamme d’examens spécialisés ou non que nous réalisons ». Instruction a été donnée au service de communication de se mettre en relation avec le service pour proposer une vulgarisation des examens.

Lors de la visite guidée, les problèmes de vestiaires, de climatiseurs, de toilettes, de l’exiguïté de la salle de garde, d’insuffisance de tabourets et mobiliers ont été notés par les services techniques.

La question de l’amortissement des automates, les ruptures de réactifs, les problèmes de maintenances de « ces appareils sous contrats fermés », et le manque de connectivité entre les différents automates ont été au cœur des échanges.

Pour lui, la connectivité entre les automates d’un même service doit être la première étape. Ensuite, prévoir éventuellement la connectivité entre les appareils du département. En plus de la qualité des examens que cela va générer, il y aura une meilleure rentabilité et moins de charge travail. 

Service Communication.




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