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lundi 13 mai 2024
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Gratuité de soins: des écarts à corriger

Les acteurs du suivi de la mise en œuvre de la gratuité de soins en Gynécologie et en Pédiatrie (en faveur des femmes en grossesse et enfants de moins de 5 ans) ont tenu le vendredi 14 septembre 2018 une rencontre d’évaluation des données du premier semestre 2018. Venus de la direction de Qualité de soins, des départements de Gynécologie, de Pédiatrie, des Services d’aide au diagnostic, du Service de gestion administrative des patients, du Service de recouvrement, etc. les participants ont apprécié les éléments de terrain collectés et analysés par Remi Somé de la Direction de la Qualité.

Il ressort globalement, qu’il y a des écarts entre les données informatisées enregistrées dans le Relevé Mensuel de Gratuité (RMG) et celles contenues dans les sources primaires d’information (registres de consultation, fiches d’hospitalisation).

A titre d’illustration, en Pédiatrie 2143 consultations ont été réellement faites, mais seulement 1459 ont été enregistrées dans le RMG (c’est sur la base des données du RMG que l’Etat procède au remboursement du CHU-YO). Il s’agit d’un manque à gagner évalué à 14, 666 millions FCFA. Idem en Gynécologie où l’on enregistre une perte de 9, 815 millions FCFA pour la même période. Toutefois, il arrive que ce soit l’inverse qui se produise, où l’on note plus d’actes ou de patients notifiés dans le RMG que ceux réellement répertoriés dans les registres de consultation, des blocs opératoires et autres fiches.

 

Ces différents écarts s’expliquent par un manque d’informatisation des données sur la gratuité de soins dans ces deux départements. Ce qui fait dire au Pr Blandine Thieba 5 chef département Gynéco obstétrique) que, normalement, tout patient dès son entrée doit avoir une un numéro et une fiche numérisées, et où l’ensemble des prestations au profit de ce patient doivent être consignées. Ainsi, non seulement on gagne en termes de meilleure traçabilité mais en plus les données sur la gratuité seront plus complètes et fiables.

Avec l’informatisation, on évitera les nombreux cas de perte de fiches d’hospitalisation (les usagers les emportent à la maison ou les jettent à la poubelle), donc de perte de données préjudiciables au CHU-YO quand on sait que c’est la base des données relatives à la gratuité de soins que les remboursements s’effectuent pour les structures de soins.

Les participants ont souligné autres problèmes qui sont liés au fait que tous les prestataires (notamment les étudiants) ne savent pas remplir les fiches de gratuité ; l’officine pharmaceutique manque des produits; une même patiente ou enfant peut bénéficier de 03 prestations mais sera répertorié(e) une seule fois; nombre des prestations ne sont pas tarifées notamment au niveau des consultations externes ; la charge de travail est élevée pour les agents ( car il y a trop de feuillets à remplir en même temps dans un contexte d’urgence où il faut courir pour sauver les malades….

Toutes ces contraintes ne sont pas sans impact sur la fiabilité de données à consigner dans les différents supports de collecte d’information sur la gratuité de soins.

En tout état de cause, il est prévu des séances régulières d’évaluation afin de juguler les lacunes et insuffisances objectives qui font sous-évaluer le volume de travail et de rentabilité des agents de santé.

 

Service communication CHU-YO




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