Le Pr Abel kabré a reçu le Dg dans ses locaux ce mercredi 8 janvier 2023 vers 10H. En compagnie de ses jeunes collaborateurs, il fait un exposé sur le service de Neurochirurgie, dans ses volets fonctionnement, activités, contraintes et défis.
On note que l’effectif total du service est de 69 personnes dont 06 médecins (parmi lesquels un milliaire et un coopérant cubain). La Neurochirurgie et les Urgences traumatologiques se partagent un médecin anesthésiste réanimateur. Les attachés sont au nombre 14, le service a besoin de 8 autres supplémentaires. Les médecins en spécialisation sont au nombre de 18. Le chef de service a fait le plaidoyer pour la reprise des activités de formations continues pour le personnel paramédical. Le service étant spécialisé, les infirmiers qui y sont affectés doivent être formés au moins deux fois par an pour pouvoir maitriser certains équipements. Le Dg a demandé de réintroduire cette requête au niveau de la direction générale avec des éléments précis. La préoccupation principale des GFS, c’est la mise en œuvre du plan de carrière qui leur permettrait aussi d’évoluer dans leur métier.
Selon les explications du chef de service, son Service a hérité du bâtiment construit à la faveur de Sommet « France Afrique » de 1996. C’était pour pouvoir faire face à toute éventuelle situation d’urgences. Pour ainsi dire que le bâtiment à l’origine n’est pas adapté à la Neurochirurgie. En effet, ce sont des « cabines » qui ont été modifiées au fils du temps en bureaux et en salles, confie le Pr kabré. Le service manque de vestiaires et de salle de repos ; il a indiqué que des bureaux ont été transformés en salles de soins et des salles d’hospitalisation transformées pour répondre à d’autres fins….
Visiblement, le Service est à l’étroit : pas de salle de réunion et pas de salle de formation pour les étudiants. L’illustration parfaite de l’insuffisance de locaux c’est le fait que 4 médecins partagent un même bureau. Leurs capacités à travailler plus s’en trouvent limitées.
Un certain nombre de préoccupations générales ont été soulevées : les lits et matelas usés, l’insuffisance de climatiseurs, de mobiliers, de toilettes, de lavabo. La nécessité de mettre des paravents pour préserver l’intimité des malades, et la création des rampes d’accès au niveau des containers ont été mis en évidence.
La salle de soins intensifs et surtout l’unité des urgences neurochirurgicale logée dans les urgences traumatologiques requièrent une attention particulière au regard des besoins spécifiques en équipements à acquérir pour les mettre en état de marche.
Le service ne dispose que d’un seul bloc opératoire pour les interventions chirurgicales d’urgences. Du fait de cette insuffisance de blocs, les interventions programmées sont quasi rares, l’accent étant mis sur les urgences.
La Neurochirurgie c’est environs 243 consultations par mois (nouvelles et anciennes comprises). Ce chiffre pourrait être doublé voire triplé si les médecins avaient assez de bureaux de consultation. La capacité d’accueil est de 17lits, et malgré tout le service fait 630 interventions par an. Quant au taux d’occupation des lits, il est évalué à 68, 48% avec 5250 journées d’hospitalisation.
Les Dr Sanou et Haro, abondant dans le même sens que leur maître, ont salué cette démarche du Dg qui consiste à rentrer en contact direct avec les services pour s’enquérir de leur réalités et contraintes. Certains avouent que cette démarche est une première du genre qu’ils aient vue.
Ils ont demandé de mettre l’accent sur la communication entre les acteurs hospitaliers « car on en doit pas avoir la direction générale d’un côté et les cliniciens d’un autre, c’est un tout », précise le Dr Sanou . S’agissant de la communication, le Chef de service estime qu’en plus de la communication intra-hospitalière, il faut une communication entre les CHU de la Ville de Ouagadougou. Cela évitera que le CHU-YO soit débordé alors qu’ailleurs il y a de la place pour recevoir des patients.
Le directeur général et par la suite le Représentant des Travailleurs ont chacun remercié le personnel de la Neurochirurgie pour l’immense travail qu’ils abattent. Le Dg a demandé au chef de service de traduire à tous les agents sa reconnaissance. Sur la lancinante question des locaux, le Dg estime qu’il faut étudier la possibilité d’une extension en hauteur si l’on veut résorber ce problème.
Il a apporté séance tenante des réponses à certaines préoccupations comme la nomination officielle des responsables d’unités, la relecture du plan de carrière pour l’adapter à la FPH, la réduction des longues files d’attente à la caisse par la résolution du problème de réseau, la dynamisation des axes de coopération avec d’autres hôpitaux….. A noter qu’une subvention a été octroyée par le Ministère de la santé pour rehausser un peu le niveau de fonctionnement de la Neurochirurgie. Cela permettra de résoudre un certain nombre de difficultés.